Maigret s'en veut. Il aurait du savoir. Elle lui avait pourtant demandé de l'aide. Cécile venait chaque matin, les derniers temps, l'attendre dans l'antichambre de son bureau de la P. J., a tel point que ses collegues jasaient et se moquaient de lui. Elle attendait, espérait, racontait a nouveau que quelqu'un, chez sa tante, entrait sans laisser de traces. Visitait... Maigret était occupé. Un gang de Polonais. Les affaires courantes... Il aurait du savoir.
Adieu, mon ami, mon cher ami ! Je ne vous reverrai jamais ! C'était ma derniere démarche de femme...
Et elle le baisa au front comme une mere...
Elle défit son peigne ; tous ses cheveux blancs tomberent.
Elle s'en coupa, brutalement, a la racine, une longue meche.
– Gardez-les ! adieu !
Quand elle fut sortie, Frédéric ouvrit sa fenetre. Mme Arnoux, sur le trottoir, fit signe d'avancer a un fiacre qui passait. Elle monta dedans. La voiture disparut.
Et ce fut tout.
«Dick Diver la regardait de ses yeux bleus et froids ; ses levres, tendres et fermes, disaient, d’un ton réfléchi et décidé : "Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu une fille qui ressemble vraiment, comme vous, a une fleur éclose."
Plus tard, contre la poitrine de sa mere, Rosemary pleurait a chaudes larmes.
"Je l’aime, maman. Je l’aime a la folie. Je n’aurais jamais cru pouvoir éprouver un sentiment pareil pour quelqu’un. Et il est marié, et je l’aime, elle aussi… Oh, c’est sans espoir. Mais je l’aime tant!"»
Années 1920. Rosemary Hoyt est une jeune actrice talentueuse en villégiature a Monte-Carlo. Elle fait la rencontre de Dick et Nicole Diver, un couple incarnant l’image meme du bonheur.
Tendre est la nuit est l’histoire d’un amour aussi salvateur que destructeur, le chef-d’ouvre romantique de F. Scott Fitzgerald.
David Newton, s'il en réchappe, se souviendra longtemps de la jolie Peggy Lister vue de dos, sur une plage, obstinément fascinée par le doux ressac des vagues... Un monument de candeur et de beauté, un appel a l'amour... Une menteuse aussi pour le pire des secrets. De ces vérités tragiques qui tournent inexorablement au cauchemar...
Un grand classique du thriller psychologique par un maître incontesté de la fiction contemporaine.
Eric Moore a toutes les raisons apparentes d'etre heureux : propriétaire prospere d'un magasin de photos et d'une jolie maison dans une petite ville sans probleme de la côte Est, il mene une vie de famille épanouie aupres de sa femme Meredith et de son fils Keith, un adolescent de quinze ans. Cet équilibre parfait va pourtant voler en éclats a jamais…
Un soir comme les autres, ses voisins demandent a Keith de garder Amy, leur fille de huit ans. Au petit matin, Amy est introuvable. Tres vite, l'attention de la police se porte sur Keith et ce dernier, pataud et mal dans sa peau, se défend maladroitement.
Du jour au lendemain, Eric devient l'un de ces parents qu'il a vus, a la télévision, proclamer leur foi dans l'innocence de leur enfant. Alors que l'enquete de la police se recentre autour de Keith, Eric doit lui trouver un avocat et le protéger contre les soupçons croissants de la communauté. Mais est-il tout a fait sur de l'innocence de son fils? Si Keith était coupable, et s'il était pret a répéter son geste... Quelle devrait etre alors la responsabilité d'un pere?
Les feuilles mortes est le récit d'une confiance brisée et celui des efforts héroiques d'un homme pour retenir coute que coute les liens qui l'unissent a tous ceux qu'il aime.
Aujourd’hui, il se fait appeler David et commence a connaître un certain succes comme sculpteur. Autrefois, au temps de la guerre froide, sous un autre nom, il était l’un des meilleurs espions américains… Une nuit, il reçoit un coup de téléphone : l’un de ses anciens collegues aurait perdu les pédales, il doit le neutraliser. David quitte tout, sa petite amie, son identité, son atelier, et se met en chasse a travers les États-Unis…
Parry n'a pas tué. Mais les apparences sont contre lui, et le juge le condamne a la détention perpétuelle. Mal nourri, sans femme, sans gin, sans foyer, loin des lumieres étincelantes, des foules et de tout ce qu'il aime, il ne lui reste plus qu'a attendre la vieillesse en contemplant les barreaux de sa cage.
Mais il refuse de se soumettre et s'évade, engageant une bataille désespérée et solitaire contre le destin, contre la peur, contre les flics et les mouchards, contre les maîtres chanteurs et les bons citoyens.
Musulmans Fumants» ne vénerent pas La Mecque, mais la marijuana. Sonny, qui tirait a bout portant sur le consommateur blanc, n'était pas un assassin et le vitrioleur avait lancé a la figure de sa victime non pas de l'acide sulfurique mais du parfum d'oillet. Va donc y comprendre quelque chose ! Pourtant ils avaient tous du souci - les coupables, les suspects, les innocents et les flics - et chacun pouvait prendre a son compte les paroles de la chanson : «Si les coups durs, c'était du fric, il y a longtemps que je s'rais millionnaire.
Carella, Meyer Meyer et tous les flics du 87e butinent le bitume, fréquentent les coulisses des théâtres, font des descentes dans les garnis des drogués, poursuivent les obsédés. Décidément la ville d'Isola est un vrai sac-poubelle...
Lauréate de la loterie des visas, Akunna quitte le Nigeria pour les États-Unis ; elle y découvre un pays qui a bien peu a voir avec celui de ses attentes. A Kano, dans le nord du Nigeria, une violente émeute intercommunautaire réunit deux femmes que tout sépare : une marchande d’oignons musulmane et une étudiante issue de la bourgeoisie chrétienne de Lagos. Dans Nsukka blanchie par l'harmattan, James Nwoye, ancien universitaire au soir de sa vie, repense au reve biafrais et attend, la nuit, les visites de sa femme défunte, qui vient caresser ses jambes fatiguées…
Voici quelques-uns des personnages des nouvelles d’Adichie ; ils composent une image complexe et riche de la réalité nigériane d’aujourd’hui, qui prend ses racines dans le passé et se prolonge dans l'expérience de l’émigration, une plongée émouvante, souvent poignante, tour a tour terrible et drôle, toujours vibrante d’humanité.
L’agent de la Continental Detective Agency est envoyé sur la petite île de Couffignal pour une mission de pure routine : surveiller les cadeaux lors d’un mariage huppé. Pourtant lorsque la nuit tombe, il se retrouve pris dans une incroyable explosion de violence…
La jeune Audrey, la fille unique et adorée du riche Harvey Gatewood, a été enlevée. Il fait appel au détective pour la retrouver quel qu’en soit le prix. Mais ce dernier comprend vite qu’il ne faut pas se fier aux apparences…
Tulip, roman autobiographique inachevé, complete ces deux enquetes du privé qui préfere l’action a la réflexion.
Samuel Fennan a été retrouvé mort, une lettre de suicide pres de lui. Ce membre du Foreign Office avait été accusé de travailler pour les communistes, mais il était sorti blanchi de l’enquete dont il avait fait l’objet. George Smiley, venu présenter ses condoléances a sa veuve, décroche par hasard le téléphone qui sonne et intercepte un appel pour Fennan. Or, quand on appartient aux services secrets britanniques, le hasard n’existe pas…
S'il n'avait pas fait si chaud a Saint Louis cette nuit-la, si deux journalistes ne s'étaient pas soulés pour l'oublier au point de tout croire possible, s'ils n'avaient pas eu l'idée d'appeler un taxi pour se réfugier dans le seul endroit frais sur des kilometres a la ronde, si le chauffeur n'était pas entré avec eux dans la morgue et n'avait pas soulevé le drap cachant le corps voluptueux d'une jeune prostituée, s'il n'y avait pas eu cet instant trouble ou les tabous les plus forts peuvent sauter, alors Philips ne se serait sans doute jamais assis dans la fraîcheur blanche des carrelages pour raconter l'étonnante histoire de Raven et Sadie Perminger…
Rarement l’ironie d’Irene Némirovsky aura fait autant de ravages! Fils et filles hantés par leur hérédité côtoient des hommes brusquement dépouillés de leurs atouts, des femmes abîmées dans le regret, des maris jaloux ou amers. Et pourtant, si fragile que soit le sort de ces personnages, un fil les relie a la vie. Il court d'un bout a l'autre de ces douze nouvelles, ou Irene Némirovsky emprunte des chemins nouveaux, du scénario aux histoires de fantômes. Jusqu’a ce dernier et éblouissant récit, «Les vierges», publié en 1942 avant qu’elle ne soit déportée a Auschwitz, et ce cri poussé par Camille : «Je suis seule comme vous a présent, mais non pas d’une solitude choisie, recherchée, mais de la pire solitude, humiliée, amere, celle de l’abandon, de la trahison.»
«Il y a combien de temps que j’ai joué ces accords? Combien de temps qu’elle est apparue dans le bar, elle, qu’elle s’est approchée du piano, pendant que j’improvisais dans la pénombre de la salle, bien apres que les buveurs les plus endurcis étaient rentrés chez eux, leurs verres finis? Je ne sais pas, j’en perds le souvenir. Je me rappelle seulement que nous avons bavardé, échangé des banalités quelques minutes, pendant que mes doigts erraient sur le clavier, machinalement ; au fil des itinéraires habituels, des harmonies faciles et familieres, auxquelles je me laisse prendre, ces temps-ci, comme a autant de mauvaises habitudes.»
Quatre pieces courtes pour rire et rever, quatre variations sur nos vies incertaines, ou rien n’est jamais achevé – pas meme le malentendu. Au clavier, Jonathan Coe avec sa petite musique qui nous piege pour mieux nous enchanter
Cora, Brand et Tony étaient vraiment des malfrats pas comme les autres. Ils avaient décidé un hold-up plutôt hardi, au 49e étage d'une Tour et, pour le réussir, se métamorphoserent en loups, en chauves-souris, en courants d'air. En guise de protection, ils avaient... leurs dents. Elles leur servaient aussi a s'abreuver d'un certain liquide rouge qui n'était pas du vin. Vous me suivez ?
Comment devenir traître, comment ne pas l'etre ? C'est la question que se pose le héros du récit qui travaille en meme temps pour la Gestapo française et pour un réseau de résistance. Cette quete angoissée le conduit au martyre, seule échappatoire possible.
Par ce livre étonnant, tendre et cruel, Modiano tente d'exorciser le passé qu'il n'a pas vécu. Il réveille les morts et les entraîne au son d'une musique haletante, dans la plus fantastique ronde de nuit.
Quelle structure familiale avez-vous connue ? J'avais répondu : aucune. Gardez-vous une image forte de votre pere et de votre mere ? J'avais répondu : nébuleuse. Vous jugez-vous comme un bon fils (ou fille) ? Je n'ai jamais été un fils. Dans les études que vous avez entreprises, cherchez-vous a conserver l'estime de vos parents et a vous conformer a votre milieu social ? Pas d'études. Pas de parents. Pas de milieu social. Préférez-vous faire la révolution ou contempler un beau paysage ? Contempler un beau paysage. Que préférez-vous ? La profondeur du tourment ou la légereté du bonheur ? La légereté du bonheur. Voulez-vous changer la vie ou bien retrouver une harmonie perdue ? Retrouver une harmonie perdue.
Jean... Qu est-ce que tu dirais si j avais fait quelque chose de grave ? » J avoue que cette question ne m avait pas alarmé. Peut-etre a cause du ton détaché qu elle avait pris, comme on cite les paroles d une chanson ou les vers d un poeme. Et a cause de ce : « Jean... Qu est-ce que tu dirais... » c était justement un vers qui m était revenu a la mémoire : « ... Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre ? » « Qu est-ce que tu dirais si j avais tué quelqu un ? » J ai cru qu elle plaisantait ou qu elle m avait posé cette question a cause des romans policiers qu elle avait l habitude de lire. C était d ailleurs sa seule lecture. Peut-etre que dans l un de ces romans une femme posait la meme question a son fiancé. « Ce que je dirais ? Rien. » Melé de pres a une affaire criminelle au début des années 1960, Jean, le narrateur de L Herbe des nuits, tente de mettre au clair les circonstances qui l ont conduit a fréquenter la bande de L Unic Hôtel a Montparnasse et une certaine Dannie dont il était alors amoureux. En recoupant ses souvenirs avec les pieces d un dossier de la brigade des m urs, il rouvre une enquete classée sans suite, dont il est vraisemblablement le dernier témoin
Je suis tombé sur la vieille coupure de journal qui datait de l'hiver ou Ingrid avait rencontré Rigaud. C'était Ingrid qui me l'avait donnée la derniere fois que je l'avais vue. Pendant le dîner, elle avait commencé a me parler de toute cette époque, et elle avait sorti de son sac un portefeuille en crocodile, et de ce portefeuille la coupure de journal soigneusement pliée, qu'elle avait gardée sur elle pendant toutes ces années. Je me souviens qu'elle s'était tue a ce moment-la et que son regard prenait une drôle d'expression, comme si elle voulait me transmettre un fardeau qui lui avait pesé depuis longtemps ou qu'elle devinait que moi aussi, plus tard, je partirais a sa recherche.
C'était un tout petit entrefilet parmi les autres annonces, les demandes et les offres d'emplois, la rubrique des transactions immobilieres et commerciales :
"On recherche une jeune fille, Ingrid Teyrsen, seize ans, 1,60 m, visage ovale, yeux gris, manteau sport brun, pull-over bleu clair, jupe et chapeau beiges, chaussures sport noires. Adresser toutes indications a M. Teyrsen, 39 bis boulevard Ornano, Paris."
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