«Je connaissais Éric depuis un mois. Je l'avais déja croisé, dans des bars de théâtre a la fin des spectacles, mais nous n'avions pas parlé, presque pas, rien. Je l'avais vu jouer deux ou trois fois. C'était un acteur génial. Je le connaissais depuis un mois, mais j'avais commencé a entendre parler de lui six ans plus tôt. Des gens différents, dans des villes différentes, m'avaient rapporté avec des anecdotes toutes différentes : ah, tu sais il y a un acteur qui t'adore : Éric Estenoza. Le message me revenait régulierement aux oreilles, et ce qui était surtout étrange, par des sources vraiment différentes, sur plusieurs années. Et ce qui était encore plus étrange c'est qu'il m'avait a peine adressé la parole le jour ou il m'avait vue, une ou deux fois au cours de ces six années quand j'avais eu l'occasion de le croiser.»
Elle rencontre un acteur. Depuis cinq ans, il veut la connaître et disparaît quand il la voit. Puis la rencontre se fait, elle écrit sur eux, l'amour est possible. Mais l'écriture va-t-elle l'absorber? Commence une course-poursuite ou nul ne lâche prise et ou chacun, pris de vertige, ne sait plus ou il en est entre sa passion pour l'art et sa passion pour la vie.
Mateo Lemoine est un prodige du football. A dix-huit ans, il surprend son entourage et ses fans en s'inscrivant a la fac de Vernet, la petite ville ou il vit avec sa mere, pour conquérir le titre universitaire que son pere, entraîneur de talent disparu prématurément, était sur le point de remporter avant sa mort. Malgré son niveau, ou a cause de lui, Mateo peine a trouver sa place au sein de l'équipe. Peut-etre parce qu'il ne cherche pas tant la victoire que le surpassement – individuel et collectif.
Ce roman, qui ne captivera pas seulement les amateurs de sport, est avant tout une parabole sur la volonté, le mérite et l'utilisation que chacun de nous fait des talents qu'il a reçus. Antoine Bello étonne et séduit par la singularité de son univers romanesque.
Fabio Montale, acculé a la démission parce qu'il s'occupait trop bien de sa mission dans les quartiers nord, reprend du service pour se lancer a la recherche de deux adolescents disparus la veille de la rentrée des classes. Trop sensible, trop lucide, il est confronté a la montée des «agitateurs de crécelles sécuritaires», du chômage, de la drogue et des intégrismes de tous ordres.
«Chourmo», c'est l'esprit de la chiourme, des anciens galériens. Par extension, c'est un état d'esprit qui pousse a aller vers les autres, esprits dont Fabio Montale se fait le juste représentant. A Marseille, les galeres - entre le F.N., les extrémistes islamistes et la Mafia - on a l'air de bien connaître.
Chourmo, deuxieme volet de la trilogie marseillaise de Jean-Claude Izzo, est dédié «a la mémoire d'Ibrahim Ali, abattu le 24 février 1995 dans les quartiers nord de Marseille, par des colleurs d'affiches du Front national».
«Son mouvement libéra le mari inquiet, qui, rendu a une jalousie active et normale, recommença de penser et se leva sans précipitation pour suivre sa femme.
Elle est ici pour quelqu'un, avec quelqu'un. Dans moins d'une heure, je saurai tout.
Cent cagoules, violettes ou vertes, lui garantissaient qu'il ne serait ni remarqué, ni reconnu.»
Charles Sambrat n'aimait pas la guerre.
En mai 1942, il dirigeait tranquillement son usine dans le Dauphiné et meublait ses loisirs d'aventures faciles.
Jérôme, son ami, son complice, son contraire, luttait contre les nazis, organisait des filieres d'évasion. Son arrivée a l'improviste, en compagnie d'Alice, belle et dévorée d'angoisse, va jeter Charles dans une autre vie. Il lui faudra conquérir Alice qui a provoqué chez lui un amour total, la protéger lorsqu'elle devra prendre les plus grands risques dans le réseau que dirige Jérôme et l'arracher a la jalousie et a la fureur de son ami.
C'est dans la tragédie de la guerre une comédie a trois personnages – trois portraits inoubliables – ou Françoise Sagan met a l'amour un A majuscule tout en sachant que le petit «h» de l'histoire détermine tout.
«"A quoi bon? A quoi bon?" répondait-elle doucement aux projets que faisait Meaulnes. Mais lorsqu'enfin il osa lui demander la permission de revenir un jour vers ce beau domaine : "Je vous attendrai", répondit-elle simplement. Ils arrivaient en vue de l'embarcadere. Elle s'arreta soudain et dit pensivement : "Nous sommes deux enfants ; nous avons fait une folie. Il ne faut pas que nous montions cette fois dans le meme bateau. Adieu, ne me suivez pas."
Meaulnes resta un instant interdit, la regardant partir.»
Le roman d'Alain-Fournier est enrichi d'une préface inédite de Pierre Péju et d'un long portrait de l'auteur par son ami Jacques Riviere : deux textes permettant de mieux comprendre les circonstances de l'élaboration du Grand Meaulnes et sa place particuliere dans la littérature française.
«T’es rock, t’es pas rock. La vie rock. Ce n’est pas gravé sur les disques, ce n’est pas imprimé dans les livres. Une épithete consubstantielle, un attribut physique comme etre blonde, nerveux, hypocondriaque, debout. Rock rock rock. Le mot est gros comme un poing et rond comme un caillou. Prononcé cent fois par jour, il ne s’use pas. Dehors le ciel bouillonne, léger, changeant quand les nuages pesent lourd, des milliers de tonnes bombent l’horizon derriere les hautes tours, suspendus. Etre rock. Etre ce qu’on veut. Plutôt quelque chose de tres concret. Demandez le programme!»
Le Havre, 1978. Elles sont trois amies inséparables. Un dimanche de pluie, elles font du stop, et dans la R16 déboule la voix de Debbie Harris, la chanteuse de Blondie. Debbie qui s’impose aux garçons de son groupe, Debbie qui va devenir leur modele.
Mentir. Chaque jour. Etre surveillé dans ses moindres faits et gestes. Avoir deux sours qui lisent dans vos pensées et comptent le moindre centime. Jules Guérec a quarante ans. Il est le frere qui subit. Celui qui cache ses désirs, ses passions. Jusqu'au jour ou l'irréparable arrive. Un accident. Le drame. De ces enchaînements de circonstances qui menent au tragique.
Roman de l'intime et de l'égoisme, roman d'une ville vouée a la mer et au crachin, Les demoiselles de Concarneau est aussi le portrait d'une époque et d'un milieu, celui de la peche, ou l'oil de Simenon aura su, une nouvelle fois, voir tout ce que l'humanité aimerait tant cacher d'elle-meme.
«Jane ne recevait jamais de paquet chez elle. Elle le prit. Solide, rectangulaire et plutôt lourd : sans doute un livre. Elle se battit contre l'enveloppe rembourrée, agrafée et collée. Elle en sortit une chemise en carton jaune. Une disquette tomba sur le sol carrelé avec un bruit sec. La chemise contenait un manuscrit en feuilles détachées. Sur la premiere page, elle lut :
LE PROBLEME AVEC JANE
roman
Pas de nom d'auteur. Elle regarda l'enveloppe marron : pas de nom d'expéditeur. Le paquet avait été posté a New York cinq jours plus tôt. Elle parcourut rapidement les premieres pages. Il s'agissait d'elle. Quelqu'un de bien informé. Le manuscrit comptait trois cent soixante pages et s'achevait sur cette phrase : "En bas elle trouva le paquet avec le manuscrit." A travers ce thriller psychologique, dans un style simple et tendu, c'est une radiographie des rapports amoureux et sociaux dans l'Amérique contemporaine que nous propose Catherine Cusset.
Melvin, petit escroc parisien, reçoit un jour de juin 2012 une enveloppe bordée de noir : le faire-part de déces de Lysia Dalersa, une jeune femme corse qu’il a connue une dizaine d’années auparavant sous le nom d’Élise. Intrigué et désouvré, il décide de se rendre a ses obseques. Melvin découvre qu’Élise lui a laissé un journal et deux tetes de poupées maures. Pourquoi? Que voulait-elle lui faire comprendre? En Corse, tout a un prix et la mort se nourrit du passé, de ses haines ancestrales, ses secrets et trahisons…
«- Vous savez, on peut meler l'histoire de la criminalité a celle de la peinture. Au début, on peignait comme on tue, a main tue. L'art brut, on pourrait dire... L'instinct avant la technique. Ensuite est intervenu l'outil, le bâton, le pinceau. Un beau jour, on s'est mis a peindre au couteau. Regardez le travail d'un Jack l'Éventreur... Et puis on a inventé le pistolet. Peindre au pistolet apportait quelque chose de définitif et radical. Et maintenant, a l'ere terroriste, on peint a la bombe, dans la ville, dans le métro. Le graffiti anonyme qui saute au coin de la rue...»
«Il y avait a Montmartre, au troisieme étage du 75 bis de la rue d'Orchampt, un excellent homme nommé Dutilleul qui possédait le don singulier de passer a travers les murs sans en etre incommodé. Il portait un binocle, une petite barbiche noire et il était employé de troisieme classe au ministere de l'Enregistrement. En hiver, il se rendait a son bureau par l'autobus, et, a la belle saison, il faisait le trajet a pied, sous son chapeau melon.
Dutilleul venait d'entrer dans sa quarante-troisieme année lorsqu'il eut la révélation de son pouvoir.»
«[...] je n'ai point encore dit l'immense plaisir que Gertrude avait pris a ce concert de Neuchâtel. On y jouait précisément La symphonie pastorale. Je dis "précisément" car il n'est, on le comprend aisément, pas une ouvre que j'eusse pu davantage souhaiter de lui faire entendre. Longtemps apres que nous eumes quitté la salle de concert, Gertrude resta encore silencieuse et comme noyée dans l'extase.
- Est-ce que vraiment ce que vous voyez est aussi beau que cela ? dit-elle enfin. [...]
- Ceux qui ont des yeux, dis-je enfin, ne connaissent pas leur bonheur.
- Mais moi qui n'en ai point, s'écria-t-elle aussitôt, je connais le bonheur d'entendre.»
Il y a un siecle, un Français réfugié dans les montagnes du Valais, y créait de merveilleuses images religieuses dans la tradition populaire. Qui était-il ? On ne sait. On racontait que c'était un soldat qui avait tué son capitaine, ou qu'il avait été notaire, ou meme éveque. On l'appelait le Déserteur.
Jean Giono, abandonnant la Provence pour aller enqueter dans le Valais, a recréé l'histoire du Déserteur et en fait ainsi un extraordinaire personnage de roman.
«Ils l'ont retrouvée comme ça. Nue et morte. Sur la plage d'un pays arabe. Avec le sel qui faisait des cristaux sur sa peau.»
Un homme enquete sur la femme qu'il a passionnément aimée. Elle est partie il y a plusieurs mois, pour une destination inconnue, le laissant seul avec leur petit garçon.
Elle était artiste, elle s'appelait Paz. Elle était solaire, inquiete, incroyablement douée. Elle étouffait en Europe.
Pour son fils, a qui il doit la vérité sur sa mere, il remonte le fil de leur amour – leur rencontre, les débuts puis l'ascension de Paz dans le monde de l'art, la naissance de l'enfant – et essaie d'élucider les raisons qui ont précipité sa fin.
Des trésors de la vieille Europe aux mégapoles du Nouveau Monde, du marbre des musées au sable des rivages ou l'on se lave de tout, Plonger est l'histoire d'un couple de notre temps. En proie a tous les vertiges d'une époque ou il devient de plus en plus difficile d'aimer.
«Le 8 septembre 1914, Jean reçut sa feuille de route. Il la baisa, la caressa, la respira. Il pleura aussi, mais de joie en lisant et relisant sa convocation. Car il était attendu, deux jours plus tard, a la caserne de Libourne ou il partit avec cette ferveur que mettent les pelerins a rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle, cette naiveté des enfants qui rentrent chez eux apres des vacances en colonie. Le garçon que je rencontrai pour la premiere fois était heureux et si plein d'idéal qu'on l'eut dit inconscient du danger. Il ressemblait plus a un chevalier des croisades qu'a un soldat et attribuait a la protection de Dieu son invincibilité. Pourtant, il n'avait plus que deux mois a vivre. C'est quoi, deux mois? Huit semaines, soixante jours, une broutille, un coup de vent, le temps d'un soupir, une éternité.»
Apres le révolutionnaire Hérault de Séchelles (C'était tous les jours tempete) et le capitaine Étienne Beudant (L'Écuyer mirobolant), Jérôme Garcin poursuit, avec le poete Jean de La Ville de Mirmont, tué au combat en 1914, a l'âge de vingt-huit ans, son roman historique des vies exemplaires et brisées.
Dédicacé au «grand ami Flaubert, en haine du gout», L'Assommoir, parce qu'il peignait sans complaisance la condition ouvriere, la folie née de la misere et de l'alcool, provoqua une nouvelle bataille d'Hernani. «M. Émile Zola est le chef de la Commune littéraire», écrivit un journaliste. «Il pue ferme», disait un autre et un autre encore : «Ce n'est pas du réalisme, c'est de la pornographie.»
Zola répondit : «J'ai montré des plaies... Je laisse au législateur le soin de trouver les remedes.» Et Paul Bourget écrivait a Zola : «C'est votre meilleur roman... Faites-nous encore quelques pages de cette force-la et vous serez le Balzac de la fin du siecle.»
Buenos Aires, 1987. Lisandra Puig est retrouvée morte défenestrée, au pied de son immeuble. La police aussitôt suspecte son mari, le docteur Vittorio Puig. Il est psychanalyste. Dans son cabinet s'allongent sur le divan bourreaux et victimes de la dictature argentine. Eva Maria est l'une d'entre elles. Persuadée de l'innocence de Vittorio, elle décide de mener l'enquete. Pour elle, c'est certain : le meurtrier se trouve parmi les patients. Mais lequel? Et pourquoi?
Apres Le confident, traduit dans plus de trente langues, Hélene Grémillon nous offre un nouveau roman ensorcelant : jalousie, aveuglement, une danse étourdissante des sentiments pour un livre a suspense, impossible a lâcher
Majésu Monroe est brocanteur. Il propose a sa clientele des objets ayant appartenu a des célébrités : un portrait du Christ a la mine de plomb dessiné par un officier romain, une chaussette – trouée – de Rimbaud, et mille autres raretés qui sentent l’escroquerie et la poésie. Majésu rencontre un jour Noeme, fille d’un couple richissime, bien décidée a faire payer a ses parents les crimes de la bourgeoisie. L'amour naît instantanément, basé sur une meme haine des riches, un meme penchant pour l’alcool et une meme absence de scrupules : le mariage est inévitable. Mais, a la mort accidentelle des parents de Noeme, les projets du couple tournent court. Pire qu’une guerre civile, la guerre conjugale commence.
On retrouve ici l’imagination retorse de Franz Bartelt, sa verve anarchisante et son style impeccable, pour la plus grande hilarité du lecteur.
A quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari.
Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire? C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé a raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isere).
Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extreme pauvreté, de justice et surtout d'amour.
Tout y est vrai.
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