Majésu Monroe est brocanteur. Il propose a sa clientele des objets ayant appartenu a des célébrités : un portrait du Christ a la mine de plomb dessiné par un officier romain, une chaussette – trouée – de Rimbaud, et mille autres raretés qui sentent l’escroquerie et la poésie. Majésu rencontre un jour Noeme, fille d’un couple richissime, bien décidée a faire payer a ses parents les crimes de la bourgeoisie. L'amour naît instantanément, basé sur une meme haine des riches, un meme penchant pour l’alcool et une meme absence de scrupules : le mariage est inévitable. Mais, a la mort accidentelle des parents de Noeme, les projets du couple tournent court. Pire qu’une guerre civile, la guerre conjugale commence.
On retrouve ici l’imagination retorse de Franz Bartelt, sa verve anarchisante et son style impeccable, pour la plus grande hilarité du lecteur.
A quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari.
Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire? C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé a raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isere).
Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extreme pauvreté, de justice et surtout d'amour.
Tout y est vrai.
Quem vel ximimati in ti teucucuitla michin.»
Ce proverbe nahuatl pourrait se traduire ainsi :
«Oh poisson, petit poisson d'or, prends bien garde a toi ! Car il y a tant de lassos et de filets tendus pour toi dans ce monde.»
Le conte qu'on va lire suit les aventures d'un poisson d'or d'Afrique du Nord, la jeune Laila, volée, battue et rendue a moitié sourde a l'âge de six ans, et vendue a Lalla Asma qui est pour elle a la fois sa grand-mere et sa maîtresse. A la mort de la vieille dame, huit ans plus tard, la grande porte de la maison du Mellah s'ouvre enfin, et Laila doit affronter la vie, avec bonne humeur et détermination, pour réussir a aller jusqu'au bout du monde.
Une villa, sur une île, au plus fort de l'été. Un jour, un inconnu surgit, il se prénomme Boris. Il vient rendre visite a Philip, son vieil ami de lycée. Seulement Philip n'est pas la. Il n'arrivera que demain, apres-demain au pire, on ne sait pas. Courtois, homme avisé et sur de lui, Boris s'installe. Rapidement. Tres rapidement. Il se fond meme tellement au décor qu'il s'avere vite le convive parfait, l'élément distrayant. Ravis, charmés, et meme manipulés a leur insu, tous se laissent happer par son terrible pouvoir de séduction. Seul André-Pierre a décidé de se méfier. Il n'aime pas ce genre de type, balnéaire et bronzé. Et puis, pourquoi Philip n'arrive-t-il pas ? Pour lui tout alimente l'inquiétude, jusqu'a cette canicule qui entete, qui échauffe les corps avant les esprits. Jamais il n'a fait aussi chaud, jamais la mer n'est apparue aussi désirable et haute, juste la, en bas des marches, par ou Philip arrivera.
Patiemment, Joncour assemble ses pieces, maîtrise le volume des cris et les sautes de calmes. Highsmith rôde non loin. Chabrol rit dans le jardin d'en face.
Existe-t-il vraiment ce passage secret qui mene a la Banque d’Angleterre? Et la T.P.M.T.R., cette ligue de marins garantissant aux morts en mer un enterrement au pays natal? Et ce Saint inconnu, sacristain de la cathédrale de Santiago? Qu’importe…
Du Far West a l’Argentine, de Londres a la foret vierge, Blaise Cendrars nous invite dans ses sept «histoires vraies» a ouvrir les yeux sur les beautés du monde – et sa part de mystere.
Mon grand-pere aimait le passé. Moi, j'étais comme tout le monde : je préférais les filles, et les baiser. Je ne pensais a rien d'autre. Je venais d'avoir seize ans. J'étais en terminale. Je préparais le bac. L'école m'ennuyait a périr. Et la vie encore plus. Je détestais le lycée, les lundis, la roulette russe des examens et, plus tard, des concours, la sombre noria des jours. Je détestais plus encore le monde autour de moi et la vie devant moi. Le monde me cassait les pieds, la vie me faisait peur. L'avenir avait l'allure d'un éternel lundi, d'un bac sans cesse recommencé. De temps en temps, a la maison, un imbécile bénévole me demandait ce que je voulais faire lorsque je serais grand. J'étais déja assez grand : j'avais un metre quatre-vingt-neuf. Je le regardais avec fureur. Ce que je voulais faire ? Rien du tout, tete de lard. J'avais plutôt envie de mourir.
Chaque fois que l’on m’a posé la question “Pourquoi etes-vous allé a Santiago?”, j’ai été bien en peine de répondre. Car le Chemin a pour effet sinon pour vertu de faire oublier les raisons qui ont amené a s’y engager. On est parti, voila tout.»
Jean-Christophe Rufin a suivi le «Chemin du Nord» jusqu’a Saint-Jacques : huit cents kilometres le long des côtes basque et cantabrique, a travers les montagnes sauvages des Asturies et de Galice. Il s’est peu a peu transformé en clochard céleste, en routard de Compostelle. Il nous raconte, avec une délicieuse autodérision, ce parcours humain et spirituel.
Nouvelles mondaines, histoires tendres, vers mélodiques, fragments ou la précision du trait s'atténue dans la grâce molle de la phrase, M. Proust a réuni tous les genres et tous les charmes. Aussi les belles dames et les jeunes gens liront avec un plaisir ému un si beau livre.»
Léon Blum
«Il n'est pas simple de louer M. Marcel Proust : son premier livre, ce Traité des Plaisirs et des Jours, qu'il vient de publier, marque une si extreme diversité de talents que l'on peut etre embarrassé d'avoir a les noter tous a la fois chez un aussi jeune écrivain. Il le faut cependant. Il faut meme avouer que ces dons si variés ne se contrarient point, mais, au contraire, forment un assemblage heureux, brillant et facile.
Dans les années 1980, une nouvelle drogue fit son apparition dans les milieux noctambules : le MDMA, dit "ecstasy". Cette "pilule de l'amour" procurait d'étranges effets : bouffées de chaleur, envie de danser toute la nuit sur de la techno, besoin de caresser les gens, grincements de dents, déshydratation accélérée, angoisse existentielle, tentatives de suicide, demandes en mariage. C'était une drogue dure avec une montée et une descente, comme dans les montagnes russes ou les nouvelles de certains écrivains américains. L'auteur de ce livre n'en consomme plus et déconseille au lecteur d'essayer : non seulement l'ecstasy est illégal, mais en plus il abîme le cerveau, comme le prouve ce recueil de textes écrits sous son influence. Et puis, avons-nous besoin d'une pilule pour raconter notre vie a des inconnus ? Alors qu'il y a la littérature pour ça ?
François pensa : si elle commande un déca, je me leve et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guere mieux. On sent qu’on va passer des dimanches apres-midi a regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut etre un tout petit peu original, sans etre toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse…
– Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie.
Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité. »
La délicatesse a obtenu dix prix littéraires et a été traduit dans plus de quinze langues.
Le Horla raconte la lente désagrégation d'un esprit, de la dépression a la folie – des maux que connaissait bien Maupassant. Le héros se sent peu a peu envahi par un autre, qui agit a travers lui : le Horla, puissance invisible, inconsciente, qui le manipule. S'installent alors l'incompréhension, la peur, l'angoisse. Jusqu'a l'irréparable.
Prenant la forme du journal intime, la nouvelle illustre ce que Freud nommera l'inquiétante étrangeté, cette intrusion progressive du malaise dans le quotidien. Modele de nouvelle fantastique, Le Horla est aussi une description clinique du dédoublement de personnalité qui menace toute conscience.
Un favori a l'élection présidentielle, le président d'un groupe militaro-industriel, un directeur du renseignement intérieur, un syndicaliste disparu apres le meurtre de sa famille, une photographe chinoise en vogue... Qu'est-ce qui peut les relier?
Lorraine, agent des services secrets, est chargée de faire le lien. De Paris, en passant par la Bretagne et l'Irlande, pourra-t-elle y parvenir? Rien n'est moins certain.
Neuf ans apres La malédiction d'Edgar, Marc Dugain nous offre une plongée romanesque sans concession au cour du systeme français ou se melent politiques, industriels et espions.
Je pense a Iris qui fut importante tout de meme, a Émilie aussi, a Céline bien sur, et puis d'autres prénoms dans d'autres pénombres, mais c'est Alice, toujours Alice qui est la, immuable, avec encore des rires au-dessus de nos tetes, comme si le premier amour était une condamnation a perpétuité.»
Alice et Fritz s'aiment, et passent leur vie a se séparer. Les raisons : la cyclothymie des mouvements passionnels, les parents et les beaux-parents, le travail et les collegues, les amis d'enfance, deux Polonais comme toujours, les cheveux et les dents, une longue histoire de cravate, la jalousie, et Schopenhauer bien sur.
Un dimanche de juillet, Ambrose Guise arrive a Paris. Personne. Sauf les statues. Une ville fantôme, lui semble-t-il, apres un bombardement et l'exode de ses habitants. Auteur de romans policiers anglais, il vient rencontrer son éditeur japonais. Mais il va profiter de ce voyage pour élucider les mysteres de son passé, du temps ou il était français et s'appelait Jean Dekker, il y a vingt ans. Il fait alors surgir dans un Paris crépusculaire, halluciné, des lieux étranges : une chambre secrete rue de Courcelles, en face d'une pagode ; un grand rez-de-chaussée donnant sur un jardin, place de l'Alma. Il réveille les spectres de Georges Maillot, au volant de sa voiture blanche, de Carmen Blin, Ghita Wattier, des Hayward... Tout un quartier perdu de la mémoire est ainsi revisité, et délivre le secret de ses charmes, et de ses sortileges.
J'aurais brassé les papiers, comme un jeu de cartes, et je les aurais étalés sur la table. C'était donc ça, ma vie présente ? Tout se limitait donc pour moi, en ce moment, a une vingtaine de noms et d'adresses disparates dont je n'étais que le seul lien ? Et pourquoi ceux-la plutôt que d'autres ? Qu'est-ce que j'avais de commun, moi, avec ces noms et ces lieux ? J'étais dans un reve ou l'on sait que l'on peut d'un moment a l'autre se réveiller, quand des dangers vous menacent. Si je le décidais, je quittais cette table et tout se déliait, tout disparaissait dans le néant. Il ne resterait plus qu'une valise de fer-blanc et quelques bouts de papier ou étaient griffonnés des noms et des lieux qui n'auraient plus aucun sens pour personne.
Il semblait que le monde allait tressaillir et qu'une fete sans fin allait commencer ici et sur la terre entiere.»
Olia est née, un jour de novembre, dans cette atmosphere de liesse de l'apres-guerre ou tout paraît possible.
Mais les reves que construit Ivan, le héros décoré de l'Étoile d'or de l'Union soviétique, a la naissance de sa fille ne sont qu'illusions.
Dans ce premier roman, Andrei Makine brosse le portrait d'une génération perdue, dans une langue superbe de vérité.
Maison close ou regne la vie réglée des habitués, lieu de débauche plein de bienséance bourgeoise, la maison Tellier est comme un deuxieme foyer. Un jour, elle ferme «pour cause de premiere communion»... A la maniere de Toulouse-Lautrec, Maupassant donne une image joyeuse des prostituées. Mais sa nouvelle fit polémique : la scene des prostituées communiant a l'Église choqua. Elle résume pourtant l'opinion de Maupassant, qui, contre l'hypocrisie moralisante, préfere célébrer les pulsions et les passions.
Qu'est-ce qui pousse un homme a trahir son pays? Ou, plus précisément : qu'est-ce qui pousse, en pleine guerre froide, un haut fonctionnaire français, doté de responsabilités a la Défense et a l'OTAN, a transmettre des documents secrets au KGB pendant pres de vingt ans? Ni l'argent ni l'idéologie. Quoi alors?
Obsédé par ce cas unique dans les annales de l'espionnage, le narrateur d'Une question d'orgueil décide de tout faire pour retrouver cet antihéros de l'Histoire et tenter de déchiffrer ses mobiles. Une longue traque va s'ensuivre, ou il reviendra a deux femmes de lui livrer les clés de ce monde opaque.
Dans ce siecle du voyage et de la philosophie, Zadig entreprend son apprentissage dans un univers partagé entre le bien et le mal. Trahi par Sémire et Azora, déçu par l'amour, Zadig trouve refuge dans la nature, qui est a l'image de Dieu. Remarqué par le roi d'Égypte Moabdar, il retourne dans le tourbillon du monde et devient Premier ministre. Séduit par la reine Astarté et menacé par la jalousie du roi, il fuit bientôt Babylone. C'est l'occasion pour lui d'un retour sur soi et d'une réflexion sur les caprices de la fatalité. Au hasard des aventures qu'il croise sur son chemin en compagnie de l'ermite, Zadig devient l'incarnation de la Providence, dont les voies restent par ailleurs impénétrables. L'ange Jesrad lui révélera une partie des mysteres de la Destinée. Si l'homme est sans cesse tiraillé entre liberté et déterminisme, il semble bien devoir les concilier. Et c'est la sans doute la seule vérité qui nous soit accessible.
Mlle Fifi avait pris Rachel sur ses genoux, et, s'animant a froid, tantôt il embrassait follement les frisons d'ébene de son cou, humant par le mince intervalle entre la robe et la peau la douce chaleur de son corps et tout le fumet de sa personne ; tantôt... il appuyait longuement ses levres sur la bouche fraîche de la juive, la baisait a perdre haleine ; mais soudain il la mordit si profondément qu'une traînée de sang descendit sur le menton de la jeune femme et coula dans son corsage.
Encore une fois, elle le regarda bien en face, et, lavant la plaie, murmura : "Ça se paye, cela." Il se mit a rire, d'un rire dur. "Je payerai", dit-il.
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