Il semblait que le monde allait tressaillir et qu'une fete sans fin allait commencer ici et sur la terre entiere.»
Olia est née, un jour de novembre, dans cette atmosphere de liesse de l'apres-guerre ou tout paraît possible.
Mais les reves que construit Ivan, le héros décoré de l'Étoile d'or de l'Union soviétique, a la naissance de sa fille ne sont qu'illusions.
Dans ce premier roman, Andrei Makine brosse le portrait d'une génération perdue, dans une langue superbe de vérité.
Maison close ou regne la vie réglée des habitués, lieu de débauche plein de bienséance bourgeoise, la maison Tellier est comme un deuxieme foyer. Un jour, elle ferme «pour cause de premiere communion»... A la maniere de Toulouse-Lautrec, Maupassant donne une image joyeuse des prostituées. Mais sa nouvelle fit polémique : la scene des prostituées communiant a l'Église choqua. Elle résume pourtant l'opinion de Maupassant, qui, contre l'hypocrisie moralisante, préfere célébrer les pulsions et les passions.
Qu'est-ce qui pousse un homme a trahir son pays? Ou, plus précisément : qu'est-ce qui pousse, en pleine guerre froide, un haut fonctionnaire français, doté de responsabilités a la Défense et a l'OTAN, a transmettre des documents secrets au KGB pendant pres de vingt ans? Ni l'argent ni l'idéologie. Quoi alors?
Obsédé par ce cas unique dans les annales de l'espionnage, le narrateur d'Une question d'orgueil décide de tout faire pour retrouver cet antihéros de l'Histoire et tenter de déchiffrer ses mobiles. Une longue traque va s'ensuivre, ou il reviendra a deux femmes de lui livrer les clés de ce monde opaque.
Dans ce siecle du voyage et de la philosophie, Zadig entreprend son apprentissage dans un univers partagé entre le bien et le mal. Trahi par Sémire et Azora, déçu par l'amour, Zadig trouve refuge dans la nature, qui est a l'image de Dieu. Remarqué par le roi d'Égypte Moabdar, il retourne dans le tourbillon du monde et devient Premier ministre. Séduit par la reine Astarté et menacé par la jalousie du roi, il fuit bientôt Babylone. C'est l'occasion pour lui d'un retour sur soi et d'une réflexion sur les caprices de la fatalité. Au hasard des aventures qu'il croise sur son chemin en compagnie de l'ermite, Zadig devient l'incarnation de la Providence, dont les voies restent par ailleurs impénétrables. L'ange Jesrad lui révélera une partie des mysteres de la Destinée. Si l'homme est sans cesse tiraillé entre liberté et déterminisme, il semble bien devoir les concilier. Et c'est la sans doute la seule vérité qui nous soit accessible.
Mlle Fifi avait pris Rachel sur ses genoux, et, s'animant a froid, tantôt il embrassait follement les frisons d'ébene de son cou, humant par le mince intervalle entre la robe et la peau la douce chaleur de son corps et tout le fumet de sa personne ; tantôt... il appuyait longuement ses levres sur la bouche fraîche de la juive, la baisait a perdre haleine ; mais soudain il la mordit si profondément qu'une traînée de sang descendit sur le menton de la jeune femme et coula dans son corsage.
Encore une fois, elle le regarda bien en face, et, lavant la plaie, murmura : "Ça se paye, cela." Il se mit a rire, d'un rire dur. "Je payerai", dit-il.
Sur un paquebot qui va vers l'Amérique, un jeune homme rencontre une femme qui lui fait perdre toute innocence.
Dans un bistrot, un inconnu vient me dire : "Je vous ai eu dans ma ligne de mire, en Algérie."
C'est parce qu'il avait froid, dans une briqueterie en Hongrie, que mon voisin, quant il était petit enfant, a échappé a Auschwitz.
Par trois fois, le "flutiste invisible", qu'on peut appeler le hasard – ou la main de Dieu –, fait basculer des existences. Pourquoi? C'est toute la question de ce roman.
Quoi de neuf sur la guerre ?
En principe rien, puisqu'elle est finie.
Nous sommes en 1945-1946, dans un atelier de confection pour dames de la rue de Turenne, a Paris. Il y a la M. Albert, le patron, et sa femme, Léa. Leurs enfants, Raphaël et Betty. Léon, le presseur. Les mécaniciens, Maurice, rescapé d'Auschwitz et Charles dont la femme et les enfants ne sont pas revenus. Et les finisseuses, Mme Paulette, Mme Andrée, Jacqueline. Il y a l'histoire de leurs relations et de leur prétention au bonheur.
Dans l'atelier de M. Albert, on ne parle pas vraiment de la guerre. On tourne seulement autour meme si parfois, sans prévenir, elle fait irruption. Alors les rires et les larmes se heurtent sans que l'on sache jamais qui l'emporte. Alors, «ceux qui ont une idée juste de la vie» proposent simplement un café ou un verre de thé avec, au fond, un peu de confiture de fraises.
1981-1982. Trente-cinq ans apres, quoi de neuf sur la guerre ? Rien de neuf sur la guerre. Parce que, comme le disait M. Albert en 1945 : «Les larmes c'est le seul stock qui ne s'épuise jamais.
L’Affaire Tournesol (1956) , ou "comment la science peut oeuvrer sans etre convoitée par les militaires": dans le climat tendu de la guerre froide, cette nouvelle aventure entraîne a nouveau Tintin en Syldavie et en Bordurie. Inventeur d’un dispositif a ultra-sons, le professeur Tournesol a été enlevé. Un courtier en assurances, qui s’avérera etre un casse-pieds invétéré, en a profité pour faire son apparition dans l’aventure : Séraphin Lampion. Course poursuite, rebondissements, retrouvailles, fuite éperdue... dont l’enjeu semble etre un banal parapluie : c’est sans doute aussi l’épisode le plus policier de la série.
Dans l’album Coke en stock (1958), le lecteur apprend que le trafic d’esclaves existe encore. Au terme d’un périple au large des Emirats arabes et a l’issue d’un impressionnant combat naval, Tintin parviendra a démanteler l’odieux commerce clandestin organisé par le sinistre Rastatopoulos.
Grande nouvelle : pour s’isoler du monde extérieur, Bianca Castafiore annonce qu’elle s’invite a Moulinsart, flanquée de son habilleuse et de son pianiste accompagnateur. Victime d’une entorse alors qu’il s’appretait a prendre la fuite, Haddock, furieux, doit s’accommoder de cette encombrante compagnie. Sur le célebre “air des bijoux”, c’est le début d’un formidable huis-clos, d’une aventure presque immobile ou éclate a chaque page le génie narratif d’Hergé
En escale a Djakarta sur la route de Sydney, Tintin, Haddock et Tournesol retrouvent leur vieil ami Szut, devenu le pilote attitré d’un milliardaire de l’aéronautique, Laszlo Carreidas. Celui-ci, qui se rend également a Sydney, les invite a faire le voyage a bord de son jet. Or c’est précisément au cours de ce trajet que l’avion est détourné armes a la main par une partie de l’équipage. Direction une île oubliée quelque part dans l’immense archipel indonésien…
De temps a autre, il est bon qu'un poete, que n'effraie pas l'air raréfié des cimes, ose s'élever au-dessus du vulgaire pour, dans un souffle épique, exalter notre aujourd'hui. Car ne nous y trompons pas : ces courageux jeunes gens qui, au plus fort de la guerre, ont tout tenté (en vain, hélas !) pour éviter l'enfer algérien a un jeune militaire qui criait grâce, ce sont les vrais successeurs d'Ajax et d'Achille, d'Hercule et de Télémaque, des Argonautes, des Trois Mousquetaires et meme du Capitaine Nemo, de Saint-Exupéry, de Teilhard de Chardin...
Quant aux lecteurs que les vertus de l'épopée laissent insensibles, ils trouveront dans ce petit livre suffisamment de digressions et de parentheses pour y glaner leur plaisir, et en particulier une recette de riz aux olives qui devrait satisfaire les plus difficiles.
Alors ces hommes de l'Empire, qui avaient tant couru et tant égorgé... se regarderent dans les fontaines de leurs prairies natales, et ils s'y virent si vieux, si mutilés, qu'ils se souvinrent de leurs fils, afin qu'on leur fermât les yeux. Ils demanderent ou ils étaient ; les enfants sortirent des colleges, et ne voyant plus ni sabres, ni cuirasses, ni fantassins, ni cavaliers, ils demanderent a leur tour ou étaient leurs peres. Mais on leur répondit que la guerre était finie, que César était mort, et que les portraits de Wellington et de Blücher étaient suspendus dans les antichambres des consulats et des ambassades, avec ces deux mots au bas : Salvatoribus mundi.
Alors s'assit sur un monde en ruines une jeunesse soucieuse.
Unissant le golfe Persique a la mer d'Arabie, le détroit d'Ormuz voit transiter une part importante du pétrole et du gaz irrigant l'économie mondiale. De temps a autre, l'Iran menace de le bloquer, cependant que les États-Unis y font défiler leurs navires de guerre. En gros, c'est ce que l'on désigne comme une zone de tensions, et comme un enjeu stratégique. Or Wax, un personnage aux contours indécis, a formé malgré tout le projet de le traverser a la nage.
Y parviendra-t-il, avec l'aide du narrateur et en dépit de difficultés innombrables, ou bien va-t-il plutôt se noyer dans le détroit, pour finir?
"Papa m'a demandé de l'aider a en finir."
Je me répete cette phrase, elle sonne bizarrement. Qu'est-ce qui ne colle pas? "Papa" et "en finir"?»
Avec Tout s'est bien passé, Emmanuele Bernheim nous livre le récit haletant et bouleversant de son impensable aventure.
«Si tu me possedes, tu posséderas tout.
Mais ta vie m'appartiendra. Dieu l'a
voulu ainsi. Désire, et tes désirs
seront accomplis. Mais regle
tes souhaits sur ta vie.
Elle est la. A chaque
vouloir je décroîtrai
comme tes jours.
Me veux-tu ?»
Au printemps 1992, les Serbes encerclent Sarajevo. Vahidin et Marija, deux athletes de l’équipe de tir yougoslave, s’entraînent en prévision des jeux Olympiques de Barcelone. Tous deux sont bosniaques, et amants ; lui est musulman, elle est serbe. Ils vivent a Ilidža, une banlieue de Sarajevo, sans s’etre jamais souciés de leurs origines. Pourtant, ils vont etre brutalement séparés par le siege, puis au fil des mois enrôlés dans des camps opposés en raison de leurs exceptionnels dons pour le tir.
Jean Hatzfeld reconstitue l’atmosphere de Sarajevo sous les bombardements, le basculement des mentalités, il pénetre dans l’univers des tireurs d'élite, il décrit leurs techniques, leur adaptation a la topographie urbaine. Mais c’est avec les armes du romancier qu’il nous permet de vivre une tragédie contemporaine, a travers la malédiction qui frappe deux amoureux pris malgré eux dans l’engrenage guerrier.
Émigré a Paris, Kim s'adresse a son ami d'enfance, Arkadi. Avant d'etre séparés a l'âge de quatorze ans, les deux garçons ont grandi ensemble dans un hameau communautaire, non loin de Leningrad.
Kim et Arkadi vivent des années heureuses. Tous deux pionniers dans un mouvement de jeunesse, ils marchent fierement vers l'horizon radieux que leur promettent les films de propagande, au rythme des chants qui célebrent les héros de la guerre et la figure mythique du Travailleur. Mais certains silences des parents sont lourds de sous-entendus. Peu a peu émerge en eux le sentiment qu'on les dupe.
Et pour l'adulte aux yeux depuis longtemps dessillés, la nostalgie est double : a celle des scenes de l'enfance que la mémoire baigne d'une lumiere neigeuse, vient s'ajouter celle, plus inattendue, de l'époque du mensonge et de l'aveuglement.
Martin Terrier était pauvre, esseulé, bete et méchant, mais pour changer tout ça, il avait un plan de vie beau comme une ligne droite. Apres avoir pratiqué dix ans le métier d'assassin, fait sa pelote et appris les bonnes manieres, il allait rentrer au pays retrouver sa promise et faire des ronds dans l'eau... Mais pour se baigner deux fois dans le meme fleuve, il faut que beaucoup de sang passe sous les ponts.
Tintin part pour l'Angleterre, sur les traces d'une dangereuse bande de faux monnayeurs. Au terme de multiples péripéties, l'aventure s'acheve en Ecosse, sur une île a l'abandon hantée par une bete mystérieuse...
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